Madagascar campagne vanille 2021-2022. Combats des géants…

Tous les secteurs ont eu leur lot de bouleversements avec le Covid. Les produits locaux n’ont pas été épargnés, la vanille y compris. Alors que la crise fait rage, la production de vanille à Madagascar augmente de 1500 à 2050 tonnes entre 2019 et 2021. Madagascar a également été concurrencé par d’autres pays qui ont augmenté en production et en qualité. Alors que le prix à l’exportation est fixé à 250$ à Madagascar pour la campagne 2020-2021 d’autres pays proposent à 175$. Les Exportateurs soucieux de conclure un marcher et faire face à la concurrence mondiale négocient à double faces, un prix pour les paperasses et un autre officieusement. Toutes les solutions sont bonnes pour remplir les manquent à gagner du rapatriement de fond.

La campagne 2021-2022 ouverte en Mai dernier a été source d’espoir pour les producteurs de la vanille locale, avec 75 000 AR le kilo du vert. Mais personne n’a été dupe, restait à savoir qui saura nager à contre courant. Les producteurs cherchaient à tout prix à vendre leur vanille au plus vite, quitte à les arracher immature de leur plantation, ainsi ils éviteraient les vols et auront un bon prix au niveaus de collecteurs qui sont pressés de faire des petits bénéfices en achetant et en vendant rapidement. Ceux qui ont acheté et qui n’ont pas pu être liquidés à temps se sont mordus les doigts, y compris les producteurs, le prix de la vanille verte à dégringolé jusqu’à 20 000 Ar en Août dernier. Ceux qui ont pu se le permettre attendirent patiemment que le prix baisse. Mais qui fixe le prix de la vanille à Madagascar? Officiellement c’est le ministère concerné. Mais ce sont toujours les grands collecteurs et exportateurs qui font la loi, au détriment des producteurs et des petits collecteurs.   

Pour la compagne 2020-2021 le MICA annonce une exportation de 1700 tonnes et quelques de vanille avec seulement 2 exportateurs qui n’ont pas respecté respecter le prix de 250$ le kilo, et 94% de devise rapatriée. Ces chiffres devraient être un bon présage pour la campagne 2021-2022. Mais ils restent toujours insensés pour les producteurs. 

L’avenir de ce secteur est incertain, surtout pour les producteurs. Y a t’il des solutions envisageables pour améliorer la qualité de la vanille tout en protégeant les producteurs au niveau du marché? Pour le moment la seule solution est de se montrer vigilant et s’informer de la situation national et international. Cela demeurent encore un problème pour les producteurs qui, la plus part, ne savent ni lire ni écrire, ni même à quoi sert ce produit qu’ils produisent et soignent au prix de leur sang.

BL

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